Rémicade® versus biosimilaire (Remsima®) : efficacité et tolérance dans la spondyloarthrite - 08/06/24
Résumé |
Introduction |
L’infliximab (Rémicade®) est un anti-TNF alpha largement adopté dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques. Son biosimilaire (Remsima®) est couramment prescrit pour les mêmes indications.
L’objectif de notre étude était de vérifier si le biosimilaire (Remsima®) et le Rémicade® se valent en termes d’efficacité et de tolérance chez un groupe de patients suivis pour spondyloarthrite.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale monocentrique incluant des patients suivis pour une spondyloarthrite répondant aux critères ASAS 2009, et traités par Rémicade® ou par son biosimilaire (Remsima®) sur une période allant de 2008 à 2023. Nous avons recueilli les paramètres suivants : sociodémographiques, cliniques, paracliniques, les scores d’activité de la maladie (ASDAS-CRP, BASDAI, DAS28-CRP), le score du retentissement fonctionnel (BASFI) ainsi que les effets indésirables apparus sous infliximab.
Résultats |
Quarante-quatre patients étaient inclus. Le sex-ratio (H/F) était de 3,4. L’âge moyen était de 42,77±11,22 [22–75]. Vingt-cinq patients étaient tabagiques. Un atteinte axiale était notée dans 17 cas, elle était associée à une atteinte périphérique dans 20 cas. Une atteinte périphérique isolée était présente dans 7 cas. La durée moyenne d’évolution de la spondyloarthrite était de 122,72±109,15 [12–480] mois.
Le passage à l’infliximab était justifié par : une contre-indication aux AINS (n=8 cas), un échec aux traitements antérieurs (n=28), une intolérance aux traitements antérieurs (n=1) ou par la survenue d’une atteinte des hanches (n=7). Au moment de l’étude, le quart des patients (n=11) était sous Rémicade®, les 33 restants étaient sous Remsima®. La durée moyenne du traitement était de 30,95±38,06 [4–171] mois.
L’EVA douleur était de 3,76±2,3 [0–10]. Dans les cas d’atteintes périphériques le compte articulaire était de 2,6±6,26 [0–20] articulations douloureuses et de 1,22±2,99 [0–9] articulations tuméfiées. La CRP moyenne était de 12,02±17,05 [5,00-65,50] mg/L. Les scores DAS28, BASDAI et ASDAS-CRP étaient respectivement de 3,36±2,13 [1,96–6,99], 2,44±1,55 [0–6,70] et 2,34±1,09 [1,00–5,34]. Le BASFI moyen était de 3,77±2,13 [0,7–8,5].
Des effets indésirables étaient notés dans 4 cas (un cas de cytolyse hépatique sous Rémicade®, un cas de réaction allergique cutanée sous Rémicade®, un cas de dyspnée sous Remsima® et un cas de tuberculose ganglionnaire sous Remsima®).
Les scores BASDAI et BASFI moyens étaient significativement plus bas dans le groupe Remsima® : 2,16±1,47 vs 3,45±1,47 (p=0,049) et 3,17±2,16 vs 5,07±1,49 (p=0,043) respectivement. Aucune différence significative n’a été notée en comparant le reste des données cliniques et paracliniques ainsi que les scores d’activité de la maladie et les effets indésirables.
Conclusion |
Notre étude a conclu à une diminution des scores BASDAI et BASFI plus importante avec le biosimilaire. Ces résultats sont à valider par des études à plus large spectre.
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Vol 45 - N° S1
P. A262-A263 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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